Guerre en Ukraine : le patron de l’ONU «sous le choc» après la frappe russe qui a fait au moins 34 morts à Soumy

  14 Avril 2025    Lu: 223
Guerre en Ukraine : le patron de l’ONU «sous le choc» après la frappe russe qui a fait au moins 34 morts à Soumy

Un bombardement russe a fait au moins 34 morts dimanche dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l’Ukraine.

Les États-Unis, les Européens et les Nations Unies ont fermement condamné ce dimanche le bombardement russe qui a fait au moins 34 morts dans la ville de Soumy, dans le nord-est de l'Ukraine, en pleines tractations diplomatiques pour une trêve. «Je pense que c'est terrible. Et l'on m'a dit qu'ils ont fait une erreur. Mais je pense que c'est une chose horrible», a déclaré le président américain Donald Trump dans la soirée à des journalistes, à bord de l'avion présidentiel Air Force One.

Cette attaque, intervenue deux jours après la visite d'un haut responsable américain en Russie, est la plus meurtrière sur une zone civile depuis des mois en Ukraine, et notamment depuis la reprise de contact entre Washington et Moscou. L'attaque sur Soumy constitue «un rappel brutal» de l'impératif de négocier pour mettre fin à «cette terrible guerre», a estimé la Maison Blanche, par la voix du porte-parole du Conseil de sécurité nationale, Brian Hughes.

À Soumy, les secours ukrainiens ont affirmé que Moscou avait frappé ce dimanche matin le centre-ville avec des missiles «au moment où il y avait beaucoup de gens dans la rue». Selon cette source, le dernier bilan, à 18H00 (heure locale), était d'au moins 34 morts, dont deux enfants, et de 117 blessés, dont 15 enfants. Les autorités ont publié des images de corps étendus dans la rue et de blessés à terre, et décrété trois jours de deuil. «Il y a beaucoup de cadavres (...) C'est juste la folie», a déclaré à l'AFP une femme témoin du bombardement, sans donner son nom.

L'attaque à Soumy a eu lieu le dimanche des Rameaux, une date importante dans le calendrier chrétien qui précède celui de Pâques et marque l'entrée dans la Semaine sainte. Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a fustigé une frappe «un jour où les gens vont à l'église (...) Seuls des salauds peuvent faire cela».

Ce bombardement a suscité la condamnation de l'émissaire américain pour l'Ukraine, Keith Kellogg, qui a dénoncé sur X une frappe «inacceptable» qui «dépasse les limites de la décence». Le chef de la diplomatie américaine Marco Rubio a lui qualifié l'attaque d'«horrible». «C'est un crime de guerre grave, délibéré et voulu», a dénoncé le futur chancelier allemand, Friedrich Merz. «C'est ce que Poutine fait à ceux qui discutent avec lui d'un cessez-le-feu», a-t-il ajouté.

Le chancelier allemand sortant Olaf Scholz a lui condamné une «attaque barbare», tandis que la première ministre italienne Giorgia Meloni a déploré une frappe «horrible et lâche» qui «contredit tout engagement réel en faveur de la paix». «Cette guerre, chacun sait que c'est la Russie, seule, qui l'a voulue. Aujourd'hui, il est clair que c'est la Russie qui, seule, choisit de la poursuivre», a fustigé le président français Emmanuel Macron, appelant à «des mesures fortes» pour imposer une trêve à Moscou. Le Premier ministre britannique Keir Starmer s'est déclaré «consterné». Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a dit être «sous le choc».


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